Prenez-en de la graine !

A la découverte de la biodiversité chapelloise

Entretien des espaces verts :
Protéger la biodiversité chapelloise par la mise en place de nouvelles pratiques d’entretien des espaces verts et urbains.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

Le préfixe “bio” signifiant “vie”, on peut dire que ce terme désigne l’ensemble des êtres vivants d’un espace donné. La biodiversité chapelloise comprend donc l’ensemble des écosystèmes naturels présents sur notre commune (haies, mares, prairies, pieds de murs...), l’ensemble des êtres vivants qui les composent (faune et flore) et les interactions qui existent entre eux.

Notre commune est déjà engagée dans des pratiques respectueuses de l’environnement car dès 2010 pour préserver notre ressource en eau, elle adopte l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires pour l’entretien de ses espaces publics et c’est une excellente chose !

En tant que premier maillon des chaînes alimentaires, les plantes sauvages sont indispensables au bon fonctionnement de nos écosystèmes. Donc, pour protéger notre biodiversité, il faut commencer par prendre soin de nos plantes sauvages.

 

De fait, la culture du “tout propre” est remise en cause : il ne s’agit plus de “se battre” contre les “mauvaises herbes”, mais plutôt de les accueillir, voire même de les favoriser. Changeons de regard, essayons de nous défaire de nos conventions et coutumes (habitudes, culture ?) ... et allons vers plus de sens et de cohérence !

Pourquoi protéger notre biodiversité ?

La protection de notre flore spontanée nous apporte de multiples avantages, que l’on peut diviser en trois thèmes :

1) Ecologie

Comme évoqué précédemment, les plantes sauvages sont à la base du fonctionnement de toutes les chaînes alimentaires. En les protégeant, se sont tous les êtres vivants qui en dépendent qui sont protégés ! Et l'on sait aujourd’hui que plus les écosystèmes sont riches et diversifiés, plus ils seront équilibrés et résilients.

Les plantes sauvages sont adaptées à nos sols et à notre climat. Elles demandent donc moins de temps et de soin pour pousser et fleurir (pas d’arrosage, pas d’apport d’engrais, …). Par ailleurs, elles sont très utiles pour freiner, filtrer et faire pénétrer l’eau dans nos sols, et permettre à nos nappes phréatiques de se reconstituer.
Par leur seule présence, elles diminuent la formation d’îlots de chaleur et participent donc à limiter le réchauffement climatique.

Ainsi, en leur laissant la place de se développer, nous participons activement à la protection de notre environnement et au bon fonctionnement de nos écosystèmes.

 
2) Culture

Nos aïeux vivaient au contact direct de leur environnement et c’est en inventant des pratiques pour leurs besoins qu’ils ont peu à peu façonné l’identité paysagère de notre commune : le haut-bocage. Parmi ces pratiques, nous retrouvons les haies sur talus pour assainir les chemins, la mise en têtards des grands arbres pour récolter le bois ou nourrir le bétail lors d’étés trop secs, la pratique du plessage pour clôturer les animaux...

Par ailleurs, nombre de ces plantes que l’on nomme aujourd’hui “indésirables” étaient utilisées pour se nourrir, se soigner, confectionner des liens ou des paniers...

En réactualisant ces pratiques, nous perpétuons des savoirs qui font partie intégrante du patrimoine historique, naturel et culturel de notre commune.

3) Aménités et bien-être
Les aménités procurées par la proximité de la Nature sont toutes ces choses que l’on ne peut pas quantifier mais qui nous font du bien. Il s’agit par exemple du feuillage vert d’un arbre qui se démarque sur fond de ciel bleu. Ou encore du bruit du vent dans les feuilles des arbres, du chant des oiseaux...
Les plantes sauvages jouent également un grand rôle tous les étés : en recouvrant des murs ou des trottoirs goudronnés, elles peuvent faire baisser la température au sol de 3 à 4°C.

Par l’ombre qu’ils portent, les arbres de haut-jet sont une aubaine pour diminuer la température et rendre l’air plus respirable. Ainsi, nos végétaux sont précieux pour lutter contre la formation d’îlots de chaleur.

En augmentant les surfaces végétalisées, nous rendons notre commune plus agréable à vivre.
 
 
Comment faire ?

En accueillant la flore spontanée de notre commune dans nos rues, nos allées, notre cimetière, nos pieds de murs, nos trottoirs... L’entretien consiste alors à prendre soin de notre environnement en réfléchissant pour redonner du sens à nos actions. Par exemple, est-il vraiment nécessaire de tondre la totalité d’un espace vert que les gens ne font que traverser ? A-t-on vraiment besoin d’un trottoir de 4 mètres de large pour circuler convenablement ? Etc... Changeons notre regard et laissons la nature s’installer parmi nous...

Conclusion

Je sais que ces nouvelles pratiques peuvent surprendre, questionner ou même déplaire. Pourtant, j’espère que cet article aura retenu votre attention et vous permettra de mieux comprendre notre mode de fonctionnement qui place au centre de sa démarche la protection de notre biodiversité ordinaire.
 
Si vous avez des questions, envie d’en savoir plus sur les plantes sauvages et les fonctionnements écologiques, n’hésitez pas à nous le faire savoir en mairie ou via Facebook.
 
Continuons à découvrir nos plantes sauvages et leurs intérêts écologiques, comestibles, médicinaux ou artisanaux et, je vous parle d’expérience, nous n’aurons plus de « mauvaises herbes » !
 
Cyrille Chauvet,
Jardinier naturaliste
Référent des services techniques

Nos fiches sur la flore chapelloise :